Quelle est la notion de consentement et comment s’applique-t-elle dans cette affaire ?
L’avocate de la plaignante dénonce une « violence terrible », tandis que la défense affirme que les relations sexuelles étaient « consenties »
La violence sexuelle est un sujet délicat et complexe qui suscite souvent des débats passionnés, en particulier lorsqu’il s’agit de la question de consentement. Dans un récent procès retentissant, l’avocate de la plaignante a dénoncé une « violence terrible » subie par sa cliente, tandis que la défense a maintenu que les relations sexuelles étaient « consenties ». Cette affaire a soulevé de nombreuses questions sur la nature du consentement et la manière dont les actes de violence sexuelle sont perçus et jugés par la société.
Les faits de l’affaire
Les faits de l’affaire sont les suivants : une jeune femme a porté plainte contre un homme pour agression sexuelle. Selon la plaignante, l’accusé aurait abusé d’elle après une soirée arrosée. L’avocate de la plaignante a décrit la violente agression subie par sa cliente, affirmant que celle-ci était incapable de donner un consentement éclairé en raison de son état d’ébriété. En revanche, la défense affirme que les relations sexuelles étaient consenties et que la plaignante regrette maintenant ses actions.
La question du consentement
La notion de consentement est au cœur de cette affaire. Le consentement sexuel est un sujet complexe qui va au-delà de la simple absence de refus. Il s’agit de la capacité à donner un consentement libre et éclairé, sans contrainte, pression ou incapacité. Dans cette affaire, la question du consentement soulève des interrogations sur la capacité de la plaignante à donner son accord dans un état d’ébriété avancé.
Le rôle de l’avocate de la plaignante
L’avocate de la plaignante a joué un rôle essentiel dans la défense des droits de sa cliente. Elle a dénoncé avec vigueur la violence subie par la plaignante, mettant en lumière l’impact traumatique d’une agression sexuelle. Son plaidoyer a mis en évidence la nécessité de reconnaître et de protéger les victimes de violences sexuelles, tout en soulignant l’importance de remettre en question les stéréotypes et les préjugés qui entourent ces affaires.
Les arguments de la défense
La défense a maintenu que les relations sexuelles étaient consenties, arguant que la plaignante avait donné son accord de manière libre et éclairée. L’avocat de la défense a insisté sur le fait que la plaignante avait initialement consenti aux relations sexuelles, mais qu’elle regrettait maintenant ses actions. Ces arguments soulèvent la question de la fiabilité et de la validité du consentement dans des circonstances telles qu’une soirée arrosée.
Conclusion
Cette affaire complexe met en lumière les enjeux cruciaux liés à la question du consentement et de la violence sexuelle. Alors que l’avocate de la plaignante dénonce une « violence terrible », la défense affirme que les relations sexuelles étaient « consenties ». Il est essentiel de continuer à dialoguer et à sensibiliser sur ces questions, tout en s’efforçant de promouvoir une culture du consentement et du respect mutuel.
Le président et le vice-président de la Fédération française de rugby, Jean-Marc Lhermet et Florian Grill, se sont présentés devant le tribunal de Mendoza, en Argentine, le 10 juillet 2024. RAMIRO GOMEZ / REUTERS
Deux jours après l’arrestation de deux joueurs du XV de France pour agression sexuelle, deux versions s’affrontent. La plaignante a subi une « violence terrible », a dénoncé son avocate, Mercredi 10 juillet, à l’Agence France-Presse (AFP). De son côté, l’avocat des deux joueurs affirme que les relations sexuelles étaient « consenties ».
Hugo Auradou, vingt ans, du deuxième ligne de Pau, et Oscar Jegou, 21 ans, du troisième ligne de La Rochelle, ont quitté Buenos Aires dans la journée pour être transférés à Mendoza, 1 100 kilomètres de la capitale, où ils doivent faire face à la justice argentine.
Les joueurs du XV de France ont été placés en garde à vue après leur arrestation, lundi, dans le cadre de l’enquête ouverte pour violences sexuelles. En droit argentin, cela peut caractériser des faits allant de l’agression sexuelle au viol aggravé, qui pourraient être passibles de vingt ans de prison.
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L’agression présumée a eu lieu dans la nuit de samedi à dimanche, au Diplomatic Hotel de Mendoza, où logeaient les joueurs et le staff français, après la victoire (28-13) du XV de France face aux Pumas.
« La violence basée sur le genre est extrêmement grave, la dégradation est extrême », a déclaré Me. Natacha Romano, l’avocate de la plaignante. « Il s’agirait d’un abus sexuel gravement atroce, avec rapport sexuel, avec la participation de deux personnes, avec violence, pour les deux », a dit à l’AFP Me Romano, évoquant une agression « avec accès charnel », la définition judiciaire du viol en Argentine.
Des « incohérences » pointées
Selon l’avocate, sa cliente est rentrée à l’hôtel avec l’un des joueurs impliqués, « identifié comme Hugo ». Toujours d’après Mᵉ Romano, « il l’attrape immédiatement, la jette sur le lit, commence à la déshabiller et se met à la frapper sauvagement d’un coup de poing, dont l’hématome est visible sur le visage de la victime. Il l’étouffe, au point qu’elle a l’impression de se sentir partir ». « Elle tente de s’échapper au moins cinq fois. Mais Hugo se réveille et la reprend », assure-t-elle encore.
Une version contestée par l’avocat de la défense. « Le jeune Français l’invite à se rendre dans les toilettes pour hommes [de la boîte de nuit où ils se sont rencontrés]. Elle dit avoir été gênée (…) mais quelques minutes plus tard, elle se rend à l’hôtel, attend que [le joueur] cherche la clé [de la chambre] et monte à l’étage. Il n’y a pas de plus grand consentement que cette preuve », a affirmé Me Cuneo Libarona, frère du ministre argentin de la justice, Mariano Cuneo Libarona. »Elle prétend avoir été battue, les caméras [de surveillance de l’hôtel] disent qu’elle ne l’a pas été », a-t-il encore expliqué à plusieurs médias, dont l’AFP.
Oscar Jegou et Hugo Auradou ont « confirmé avoir eu dans la nuit une relation sexuelle avec la jeune femme mais (…) fermement nié toute forme de violence », selon un communiqué, mardi, de la Fédération française de rugby (FFR). Le président de la FFR, Florian Grill, qui a rencontré les deux joueurs à Buenos Aires, mardi, a précisé à l’AFP qu’il souhaitait que « la justice aille vite », pointant des « incohérences ». « Nous sommes allés voir, aujourd’hui [mercredi] à Mendoza, un bras droit de la procureure et la personne en charge du dossier : l’avocat a pu exposer plusieurs points qui questionnent la déclaration initiale et qui vont mettre en cause plusieurs déclarations », a-t-il ajouté.
« La déposition longue et détaillée »
Selon la procureure générale de Mendoza, Daniela Chaler, « la déposition [de la plaignante] était assez longue, complète et détaillée, et correspondait, pour l’heure, aux conclusions médico-légales ».
« Si l’enquête établit les faits reprochés, ils constituent une atrocité sans nom. Pensée pour la victime », avait écrit, sur X, Amélie Oudéa-Castéra, la ministre française des sports, après la révélation de l’affaire qui a plongé le XV de France dans la tourmente. « Ça a été une journée très difficile, très, très dure. Un moment très difficile à vivre », avait, de son côté, commenté le sélectionneur des Bleus Fabien Galthié, mardi.
Victorieux de l’Uruguay (43-28), le XV de France doit à nouveau défier les Pumas samedi, à Buenos Aires. « C’était un épisode difficile à gérer émotionnellement. Notre travail, c’est de jouer et remporter ce match, c’est chose faite », a exprimé, après la rencontre, le demi de mêlée Baptiste Couilloud, promu capitaine pour l’occasion.
Evoquant la soirée de samedi, l’entraîneur de la mêlée William Servat a expliqué que le groupe avait « passé un moment ensemble [et] mangé ensemble ». »Après, il y avait une forme de liberté qui a été donnée à tout le monde (…) Il y a eu un moment de liberté. Et bien sûr, le reste, vous le savez », a-t-il ajouté. La tournée a été également marquée par le renvoi en France de l’arrière Melvyn Jaminet, après des propos racistes dans une vidéo publiée dimanche.
Le Monde avec AFP