Le conseil métropolitain s’annonce particulièrement animé cette semaine, avec des réunions prévues les lundi et mardi. Au programme, la Zone à faibles émissions (ZFE) sera largement débattue, notamment en ce qui concerne les subventions destinées à l’achat de véhicules respectueux de l’environnement pour les particuliers et professionnels.
Dans ce contexte, le mouvement La France insoumise du Rhône a appelé à un rassemblement le lundi 27 janvier à 17h30 devant le siège de la Métropole situé rue du Lac à Lyon. L’objectif est de dénoncer la verbalisation des véhicules classés Crit’Air 3 par l’autorité métropolitaine.
Intervention d’un élu Insoumis
En décembre dernier, Idir Boumertit, député insoumis, avait déjà interpellé les autorités sur cette situation. Il avait plaidé pour un moratoire sur la verbalisation des voitures Crit’Air 3 en soulignant que « les usagers aux revenus modestes ainsi que les petits entrepreneurs et commerçants » étaient particulièrement affectés. Selon lui, le soutien financier actuel pour se procurer des véhicules moins polluants restait largement insuffisant.
Divergence des consignes au sein des forces policières
Il convient de rappeler que bien que la Métropole ne dispose pas d’une compétence directe en matière de police et ne puisse pas sanctionner directement les automobilistes, cela relève uniquement des polices municipales ou nationales.
C’est justement au niveau local que se manifestent diverses orientations. À Villeurbanne par exemple, le maire socialiste Cédric Van Styvendael a indiqué lors du conseil municipal en décembre qu’en raison d’impératifs concernant la sécurité publique, « la police municipale aura d’autres priorités pendant plusieurs mois plutôt que celle de verbalisations liées aux véhicules Crit’Air 3 ».
A Caluire-et-Cuire également, Philippe Cochet alors maire Les Républicains – désormais écarté suite à sa condamnation pour détournement – avait précisé dans une interview accordée au Progrès, qu’il n’y aurait aucune directive donnée aux agents municipaux ni aux ASVP (agents de surveillance de la voie publique) concernant ces contraventions.
D’autre part, il est important de noter que l’installation prévue d’équipements radar pour surveiller la ZFE a été maintes fois retardée et n’est pas attendue avant 2026. La préfète du Rhône Fabienne Buccio avait récemment assuré qu’il s’agissait là d’une bonne occasion pour mener une campagne préventive durant ce laps de temps.
Côté critiques gouvernementales , Bruno Bernard n’a pas hésité à reprocher à l’État son incapacité « à prendre ses responsabilités quant aux contrôles » tout en signalant aussi une réduction significative dans le soutien dédié à l’achat véhicule écologique.