Pompes vétustes, précipitations jamais vues… Le réseau de canaux typique des Hauts-de-France n’a pas pu jouer son rôle de régulateur.
(Julien Guillot)
Les agriculteurs du Pas-de-Calais ont mis les pieds dans le plat : en manifestation à Calais lundi, ils ont mis en cause l’entretien des wateringues, ce système complexe de drainage qui assure, en temps normal, la mise au sec du polder. Car oui, comme les Pays-Bas ou la Belgique, la France a ses terres gagnées sur la mer. Ce polder tricolore a la forme d’un triangle qui va de Calais à Dunkerque, avec sa pointe à Saint-Omer. Il suit la morphologie de l’Aa, ce fleuve côtier qui prend sa source dans les collines de l’Artois, prend ses aises dans la cuvette de Saint-Omer, où les marais jouent un rôle-tampon, se faufile par le chas du goulot de Watten, entre le mont du même nom et la forêt d’Eperlecques. Il entre ensuite dans son delta et se jette, canalisé, à Gravelines, à proximité de la centrale nucléaire.
Ces terres marécageuses ne restent asséchées que grâce à un réseau ingénieux et fragile : 1 500 kilomètres de fossés et de canaux, qui par un jeu d’écluses et de pompes, évacuent les eaux dans la mer. Les premières wateringues datent du Moyen Age. La plupart du temps, le système est gravitaire : à marée basse, on ouvre les écluses à Gravelines, et l’eau s’écoule naturellement dans la mer du No
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