Test Hogwarts Legacy : l’Héritage de Poudlard sur Switch

Nous sommes en 1890. L’école de sorcellerie de Poudlard existe depuis maintenant 900 ans et s’est forgée une solide réputation dans le monde des sorciers. Les jeunes magiciens n’attendent qu’une seule chose : pouvoir y entrer. Et bien cette année, c’est votre tour ! Et vu que vous faites une entrée un peu tardive, vous voilà directement propulsé en cinquième année. Autant dire qu’il va y avoir pas mal de choses à rattraper. Et puis il va falloir trouver sa place aussi, en se faisant de nouveaux amis. Et comme si tout cela ne suffisait pas, voilà que vous vous retrouvez au beau milieu d’une révolution gobeline dévastatrice. Le vil Ranrok a clairement décidé de faire payer aux sorciers les longues années de répression et d’injustice. Et pour cela, il s’intéresse à une forme de magie toute particulière : la magie ancienne. Et il se trouve que vous pourriez bien être étonnamment lié à cette forme de magie ancestrale et particulièrement puissante. Le destin du monde des sorciers pourrait reposer sur vous. Mais attention, ce n’est pas une excuse pour négliger vos études. Fin du monde ou pas, à la fin de l’année vous passerez vos BUSE !

Acheter Hogwarts Legacy sur Amazon

De la magie dans l’air

Soyons clair, si Hogwarts Legacy : l’Héritage de Poudlard est un jeu magique, la version Nintendo Switch peine à le montrer. Car cette magie, le jeu ne le devait pas seulement à son univers mais également à sa direction artistique. Et cette dernière n’exprime pas son plein potentiel sur la console hybride de Nintendo. On retrouve ici et là quelques fulgurances, des paysages qui parviennent à vous couper le souffle et rappellent les autres versions du jeu. Mais ils sont malheureusement rares et le château de Poudlard ne nous fait plus autant briller les yeux. En s’approchant, on remarque quelques détails réellement réussis mais les panoramas ne rendent malheureusement pas justice à la direction artistique initiale du titre. Surtout que la console a toujours besoin d’un petit temps d’adaptation avant de nous dévoiler telle ou telle salle. On se retrouve donc le temps de quelques secondes tantôt avec des effets de lumière aveuglants, tantôt avec des blocs sans aucun détail. Et si on peut tout de même trouver que certaines parties de Poudlard ont un certain charme, malgré le downgrade graphique évident, ça se corse quand on quitte l’enceinte du château.

Visuellement, les Highlands écossaises ne donnent plus tant envie de s’y perdre. La Nintendo Switch a du mal à reproduire ses grandes vallées. Outre le côté détails et autres rendus simplifiés, on se retrouve aussi avec du clipping, des PNJs à la démarche saccadée mais aussi des textures qui prennent du temps à se préciser. C’est d’autant plus dérangeant quand on se déplace en balai. Plus l’on va vite, plus le retard de la Nintendo Switch est flagrant. Qui plus est, si le vol n’est pas désagréable dans l’ensemble, il n’est pas toujours très fluide et surtout plutôt lent. Pourtant, la version Nintendo Switch est clairement plus épurée (moins d’arbres, rochers…). Mais cela ne suffit pas à la rendre visuellement agréable.

Forcément, ça donne un peu moins envie de partir dans de longues sessions d’exploration. Et pourtant, il y en a des choses à explorer, des secrets à déterrer, des pages du guide des sorciers à récupérer, des passages secrets à trouver, des énigmes à résoudre… Il y a beaucoup de choses à faire et ça donne à Hogwarts Legacy une durée de vie assez importante si vous vous autorisez à divaguer. En effet, la quête principale ne vous tiendra “que” vingt à trente heures si vous la suivez d’une traite. Mais Hogwarts Legacy est clairement un jeu qui se déguste en piochant une quête annexe par-ci, une énigme par là etc. Surtout que ce contenu annexe est réellement intéressant à découvrir. La plupart des quêtes secondaires permettent de donner de la consistance à l’univers ou dénicher des secrets un peu partout. Et si vous voulez tout faire, vous pouvez facilement ajouter une vingtaine d’heures. Notez que la version Nintendo Switch propose le même contenu, rien de plus rien de moins.

On l’a dit, Hogwarts Legacy propose de nombreuses quêtes permettant de construire l’univers du jeu. Elles permettent également de découvrir toute sorte de personnages hauts en couleur, qui sont particulièrement bien écrits. Certains élèves sont attachants, d’autres énervants (et beaucoup ont le regard bien vide dans cette version). Vous aurez pour sûr vos professeurs préférés et quelques commerçants, sorciers et autres gobelins qui risquent de réellement vous marquer. On retrouve l’esprit de l’univers d’Harry Potter avec des personnages aussi cohérents qu’atypiques, quelques pointes d’humour sympathiques et des moments épiques à souhait. Même chose pour l’histoire qui est très agréable à suivre, bien que prévisible, pas toujours très subtile et souffrant d’une poignée d’incohérences. Côté narration, on est en effet clairement en dessous d’un God of War par exemple. Elle laisse également quelques trous, mais cela n’est pas un mal et permet à chaque joueur de construire sa propre histoire dans sa tête. Le tour de magie reste donc réussi bien que l’immersion soit entachée par tous ces petits soucis techniques.

Bien plus qu’un simple jeu Harry Potter ?

Avec les jeux à licence, on se retrouve souvent avec un cas de figure un peu particulier : le jeu devient tout de suite moins bon si on lui enlève ses couches de fan-service. Typiquement, certains jeux Harry Potter ne sont franchement pas très bons et le deviennent principalement grâce au côté adaptation/nostalgie et les nombreux clins d’œil.