Un livre aussi poignant que le parcours de vie de ce sportif de 52 ans pour 150 kg. Un poids, que ce Marseillais d’adoption, Vincent Machet, n’a désormais plus peur de cacher. Grâce à la course à pied, qu’il pratique depuis l’âge de 15 ans et qui lui a autant servi d’exutoire à une vie familiale marquée par les drames, la maladie mentale de sa mère et le brusque décès de son père, que de bouée de sauvetage face au « diable dans son esprit ». Un diable qui le pousse parfois à prendre 25 kg en à peine deux mois, et de toujours repousser ses limites mentales pour revenir à son poids de forme « d’athlète de gros niveau », comme il aime se définir.
Vous courez pour la première fois à 15 ans, et vous prenez du plaisir alors que la course peut sembler ennuyante à cet âge-là.
A 15 ans, je jouais au foot dans un club de Marseille, mon père est un ancien footballeur. J’étais bien évidemment stoppeur vu ma morphologie. J’ai aussi joué au rugby avec des copains qui voulaient me prendre dans leur équipe parce que j’avais des prédispositions. Mais c’est resté un sport de plage pour moi. Le plaisir de la course, c’est un peu bizarre. Je ne l’explique pas. Tout pourrait me repousser, la lenteur, le fait d’être en queue de peloton. Les premières foulées des premiers entraînements ont été dures, mais l’ivresse est venue après 15-20 minutes. Au début tu es essoufflé, tu attends ton second souffle et chez moi il arrive tard. Puis le plaisir vient, les endorphines arrivent à un moment et tu as cette sensation de liberté et de bien être. Tu vas avoir cinq minutes de détachement, d’osmose avec ton corps et ton esprit. C’est un moment où tu te sens juste bien, l’effort, le challenge, le fait de se battre contre moi-même. J’aime cette dualité, à la fois de l’effort brut et en même temps d’être happé.
Pourquoi était-ce important de devenir un sportif ?
Je ne me posais pas la question de mon poids, c’était intégré et je n’avais pas conscience de ça. Puis j’ai commencé à avoir envie de challenge, de me dépasser, aller plus loin, dépasser une rue, un monument. C’est comme en montagne, tu te dis : « Je vais jusque-là, pour voir comment c’est et une fois arrivé ah c’est pas mal et encore plus joli par là et tu vas plus loin ». Le challenge augmente, tu te fais du bien et ça te conforte dans ce que tu fais.
Vous évoquez « le d
…. to be continued
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