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Quelque 50 000 habitations totalement ou partiellement effondrées sont concernées par la première version du programme d’aide aux sinistrés.

Les constructions traditionnelles en terre crue, qui parsèment les paysages du Haut Atlas marocain, frappé vendredi 8 septembre par un tremblement de terre qui a fait 3 000 morts et plus de 5 500 blessés, sont-elles adaptées au risque sismique ? Dans les journaux et sur les réseaux sociaux, le débat fait rage entre architectes, topographes, sismologues, ingénieurs, géographes, historiens et simples citoyens. Pour certains, les murs de pisé, trop fragiles, portent la responsabilité des milliers de corps écrasés ou asphyxiés ; d’autres y voient une technique séculaire et un héritage à préserver.
Comme pour mettre un terme à la discorde, le roi a officiellement pris position. A l’issue d’une réunion de travail consacrée à l’aide aux sinistrés, qu’il a présidée jeudi à Rabat, Mohammed VI a insisté « sur la nécessité que l’opération de reconstruction soit menée sur la base d’un cahier des charges (…) en harmonie avec le patrimoine de la région et qui respecte ses caractéristiques architecturales uniques ». La commission interministérielle chargée de ce programme d’urgence a listé dans sa première version quelque 50 000 logements totalement ou partiellement détruits, ce qui laisse présager un chantier titanesque.
Dans les provinces d’Al-Haouz et de Taroudant, qui enregistrent à elles seules 90 % des morts et des blessés, un million d’habitants est directement concerné par les effets du séisme. « Le temps presse, il est urgent de reconstruire pour épargner à la population les souffrances de l’hiver, qui arrive bientôt et qui est très froid dans la région », met en garde l’universitaire Brahim Al-Guabli, qui a enseigné dans le Haut Atlas. Il n’est pas rare que les températures en haute montagne descendent sous les – 10 °C.
Les efforts seront probablement suffisants
Pour venir en aides aux rescapés, l’Etat marocain a promis des aides directes de 30 000 dirhams par ménage (environ 2 735 euros) et jusqu’à 140 000 dirhams (quelque 12 765 euros) pour chaque logement détruit. « La reconstruction va coûter des milliards, mais le Maroc en a les moyens », estime Nabil Benabdellah, ministre de l’habitat de 2012 à 2017. Selon lui, le chantier pourra être financé en partie grâce au fo
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