Kuss surprenant, Jumbo-Visma dérangeant, Ineos transparente… Nos tops/flops de la Vuelta

TOPS

Sepp Kuss, la victoire surprise

L’Américain (29 ans) disputait son troisième grand tour de l’année (12^e du Tour de France, 14^e du Giro). Parti dans la peau d’un équipier, il s’est hissé au sommet du classement général au soir de la 8^e étape. Et n’a jamais rendu son précieux maillot rouge. Il a dû être solide pour résister à l’ambition de ses coéquipiers, le Danois Jonas Vingegaard et le Slovène Primoz Roglic qui sont rapidement devenus ses plus grands dangers. Il a fallu que le manager Richard Plugge convoque une réunion au sommet pour étouffer les velléités de ses leaders et permettre à Kuss de filer vers sa première victoire majeure.

Premier Américain vainqueur d’un grand Tour depuis Christopher Horner (une victoire inattendue, déjà, sur la Vuelta en 2013). Avec une victoire d’étape (6e), des nerfs solides et un sourire lumineux, Sepp Kuss qui a longtemps dû se pincer pour y croire aura marqué l’édition et conclu victorieusement l’année de rêve de l’équipe Jumbo-Visma, victorieuse du Tour d’Italie (Primoz Roglic), du Tour de France (Jonas Vingegaard) et du Tour d’Espagne. Une grande première. Les célèbres Molteni, Renault-Gitane, Banesto ou Sky n’y étaient jamais parvenues.

Evenepoel, le cheval d’orgueil

Vainqueur du Tour d’Espagne 2022, Remco Evenepoel rêvait d’un retentissant doublé. L’étape reine de la Vuelta posée au sommet du Tourmalet lui aura été fatale. 27 minutes perdues. Il aurait pu s’effondrer, disparaître, renoncer. Le Belge s’est accroché. Magnifique il a été cherché avec un cœur de champion deux nouvelles victoires d’étapes. Trois au total. Accompagnées du classement de la montagne et du prix de la combativité. Trois semaines marquantes. 12e du classement général final, il a su faire de l’épreuve une force, celle du rebond.