Le chanteur d’Astaffort a sorti en 2020 « A l’Aube revenant », qui contient pour la première fois une chanson en occitan. Une façon pour le chanteur de prendre la défense d’une langue minorée en danger.
Dans votre album « A l’aube revenant », vous interprétez une chanson avec un refrain et quelques paroles en occitan dans le titre « Rockstar du Moyen Âge ». On est presque étonné que ce soit la première fois ?
Et oui c’était une première. Cela faisait tellement de temps que Jean Bonnefon (musicien, chanteur, journaliste… et grand défenseur de la culture occitane),insistait pour que je chante en occitan. C’était la première fois que j’acceptais car j’ai toujours pensé que je n’étais pas légitime, que je n’avais pas l’accent, que l’occitan n’était pas dans ma musicalité car je suis plutôt folk américain… Il fallait que les planètes s’alignent et puis c’est arrivé. Poussé aussi par Claude Sicre (le chanteur des Fabulous Trobadors),qui vient souvent enregistrer au studio à Astaffort. On se voit régulièrement. On a sympathisé et il m’a offert et fait lire pas mal de bouquins sur la vie des troubadours. Au cours de conversations, il me dit : « Ces gars-là, c’était les rock stars du Moyen Âge ». L’image m’a sauté aux yeux et à partir de cette phrase j’ai écrit une chanson.
D’ailleurs votre tournée s’appelle « Troubador Tour »…
Dès mon premier passage à la télé en 1977, on m’appelait « le troubadour d’Astaffort » pour les cheveux longs et parce que les journalistes confondaient avec l’image de D’Artagnan. Moi-même, j’avais une image inexacte de ce qu’était un troubadour. J’ai attendu 40 ans pour me plonger dans ce répertoire, cette histoire et m’imprégner de cette culture.
Êtes-vous locuteur occitan ?
Non, je ne suis pas locuteur, je me dis toujours que je vais m’y mettre, ça va finir par arriver… je suis toujours un peu long à me lancer. Là, je réapprends l’italien que j’avais laissé tombé pour l’espagnol. Je parle aussi anglais. Mais en plongeant dans la littérature occitane, je regrettais de ne pas parler la langue et de devoir lire les traductions. Il y a une telle poésie dans la tonalité, dans le son, dans la fluidité des phrases. C’est comme lire François Villon dans son texte d’origine, c’est plus coulant. La chanson d’aujourd’hui s’est beaucoup inspirée des chansons de
…. to be continued
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