Interview
Le chant du départ. Après onze années de collaboration, l’Olympique Marcquois (Hauts-de-France) et Frédéric Advice vont se séparer en fin de saison. Le technicien de 40 ans, qui aura permis au club nordiste de se hisser du championnat de Régional 2 à celui de National 3 en quelques années, n’est plus en adéquation avec les ambitions de sa direction. Au moment de boucler avec succès son cinquième exercice consécutif en cinquième division, l’ancien joueur polyvalent a donc choisi de mettre un terme à l’aventure et de se tourner vers de nouveaux horizons. Entretien.
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Frédéric, pourquoi ce départ de l’Olympique Marcquois après onze années de collaboration dont huit en tant que coach de l’équipe première ?
Ça fait onze années que je suis au club, et je suis en train de finir ma huitième saison à la tête de l’équipe première. J’ai participé à la montée de Régional 3 à Régional 2 en tant qu’adjoint, puis j’ai récupéré l’équipe en tant qu’entraîneur principal. Nous avons fait une année en R2, nous sommes montés en Régional 1 et nous avons aussitôt accédés au National 3. Là, nous terminons notre cinquième saison à ce niveau. Avec très peu de moyens, nous avons réussi à être reconnu dans la région, à être respecté et à avoir une réputation sur un projet de jeu bien précis. Grosso modo, je pars du club car il y a un point de divergence sur l’ambition. Aujourd’hui, mes dirigeants se suffisent largement du maintien. Personnellement, après quelques années en N3 et en tant que jeune entraîneur, l’ambition serait d’aller au-dessus. Mais à l’heure actuelle, je n’ai pas toutes les garanties nécessaires pour espérer mener le projet à bien, tout simplement.
Que manque-t-il selon vous à l’Olympique Marcquois pour passer ce fameux cap ?
Le président et le comité ont longtemps dirigé le club au niveau régional. Par conséquent, au niveau national, on sent que c’est un peu plus difficile. Ça demande plus de précisions sur l’aspect financier ou sur la structure du club, par exemple. En termes de licenciés, on possède l’un des plus grands clubs de la région Hauts-de-France (1.060 licenciés, ndlr). Mais il y a encore cette mentalité de club amateur. Je n’ai rien contre ça. Mais si tu veux te hisser à l’étage du dessus, il te faut un peu plus de professionnalisme. C’est ce qu’il nous manque un peu actuellement : une vision un peu plus professionnelle des choses.
« Pour moi, c’est utopique »
Frédéric Advice et son groupeCredit Photo – Raphael Forgues
Il y a donc une divergence de point de vue entre vous et les dirigeants ?
Je ne veux pas leur cracher dessus du tout. Le président m’a laissé travailler tranquillement, c’est une superbe liberté. Mais la divergence est simplement là : professionnaliser un peu plus les choses et avoir la volonté d’aller chercher le National 2. Dans le football actuel, si tu ne professionnalises pas, si tu ne rémunères pas, si tu ne défraies pas tes joueurs … eh bien pour moi, c’est utopique. Car c’e
…. to be continued
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