- Culture
- Festival de Cannes 2023
Le Russe Ilya Povolotsky signe un premier film de fiction éblouissant, autour d’un père et d’une fille qui sillonnent des territoires reculés avec un cinéma itinérant.
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QUINZAINE DES CINÉASTES
C’est pour des moments comme celui-là qu’un festival harassant comme le rendez-vous cannois, où des dizaines de films se bousculent sans répit, vaut d’être vécu : un titre énigmatique, un jeune réalisateur non identifié, un synopsis qui ne veut pas trop en dire… Et à l’arrivée survient cette œuvre éblouissante, qui s’empare de toute l’étendue de l’écran pour l’habiter comme rarement et régénère le regard de fond en comble.
LaGrâce, qui porte bien son nom (il fallait oser),est le premier long-métrage de fiction du Russe Ilya Povolotsky, né en 1987, diplômé en droit, auteur de deux documentaires après des débuts dans la publicité. Le film frappe d’emblée en ce qu’il restaure un cinéma de l’espace mêlant souffle de l’étendue et spleen des confins, qui semblait quelque peu tari, mais qu’on peut encore inscrire dans une lignée informelle reliant Au fil du temps (1976) de Wim Wenders à Dans la ville blanche (1986) d’Alain Tanner, puis à Few of Us (1996) de Sharunas Bartas.
Un gaillard d’âge mûr, la toison roussie, le visage renfrogné, et une adolescente de 16 ans, font route ensemble à bord d’un van où
…. to be continued
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