
Live terminé
Elisabeth Borne a décidé de ne pas soumettre la réforme des retraites au vote et de recourir à l’article 49.3 de la Constitution. Au Parlement, plusieurs motions de censure sont en préparation. Des rassemblements étaient en cours, jeudi soir, dans plusieurs villes de France.
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Merci à toutes et tous de l’avoir suivi tout au long de la journée.
Les forces de l’ordre interviennent place de la Concorde, où le calme est revenu en début de soirée
En début de soirée, les forces de l’ordre sont intervenues place de la Concorde, occupée depuis le milieu de l’après-midi par des milliers de manifestants hostiles à la réforme des retraites.
Selon la préfecture de police (PP), les forces de l’ordre sont entrées en action, notamment avec des canons à eau, après une tentative de dégradation du chantier de l’Obélisque, au centre de la place. Les forces de l’ordre ont procédé à l’interpellation d’au moins huit personnes, a indiqué la PP.
Un peu avant 21 heures, le calme était revenu place de la Concorde et rue de Rivoli.
Plusieurs boutiques saccagées à Marseille aux cris de « Tout niquer devient vital » ou « Fuck la bourgeoisie »
Dans le sillage de la manifestation organisée après l’annonce par le gouvernement du recours à l’article 49.3 pour faire passer sa réforme des retraites, plusieurs boutiques ont été saccagées jeudi en début de soirée dans la cité phocéenne, a constaté un journaliste de l’Agence France-Presse sur place.
Après avoir fracassé la vitrine d’une agence de la Caisse d’épargne, sur la Canebière, et aspergé de peinture plusieurs façades de boutiques de cette célèbre avenue, les manifestants ont saccagé au moins une dizaine d’autres boutiques vers la rue Saint-Ferréol, la principale rue commerçante de la ville.
Ils ont notamment ciblé d’autres agences bancaires, comme celles de la BNP Paribas ou de LCL, des boutiques de téléphonie, de produits électroniques (Boulanger) ou de vêtements (Zara, Camper, Richelieu, Pimkie).
Ces dégradations ont été principalement le fait de groupes de jeunes, parfois masqués, aux cris de « Tout niquer devient vital », « à bas l’Etat, les flics et le patronat », « fuck la bourgeoisie », ou encore « on va tout péter », « brûlons tout », « Marseille debout, soulève-toi ! ».
Sur la Canebière, les manifestants avaient également mis le feu à des poubelles ou à des conteneurs à ordures, ou improvisé des barrages avec des barrières de travaux, avant d’être dispersés par les forces de l’ordre avec des gaz lacrymogènes.
La foule a été chassée en direction de la rue de Rivoli, l’hôtel de la Marine et l’entrée du jardin des Tuileries. Sur l’une des palissades, quelqu’un a écrit : « L’ombre de la guillotine arrive ».
La foule scande : « Et tout le monde déteste la police » et « Acab » (all cops are bastards, « tous les flics sont des salauds »). A l’abri des regards, certains essaient de récupérer des pavés pour en faire des projectiles.


Pierre Bouvier
La cheffe de l’exécutif « très choquée » par les huées des oppositions à l’Assemblée au moment du 49.3
Elisabeth Borne s’est dite « très choquée » par les huées des oppositions dans l’hémicycle de l’Assemblée nationale, au moment où elle engageait la responsabilité de son gouvernement sur la réforme des retraites par l’article 49.3.
« Je n’étais pas en colère. J’ai été très choquée », a déclaré sur TF1 la première ministre. « Le Parlement, l’Assemblée nationale, c’est le lieu du débat. Si on ne veut pas s’écouter, ça traduit le fait qu’un certain nombre de groupes ne respectent pas nos institutions (…). Le chaos, le désordre ce sont les Français modestes qui en paient les conséquences. »
Elisabeth Borne consciente de « l’effort » demandé aux Français
La première ministre a dit être « bien consciente que c’est un effort de demander aux Français de travailler progressivement deux ans de plus. Peut-être que certains veulent laisser croire qu’on peut tout financer par la dette. Je pense que les Français qui aujourd’hui, par exemple, veulent acheter une maison, ils voient que les taux d’intérêt augmentent. C’est pareil pour l’Etat. Donc laisser croire qu’on peut tout payer par la dette, je le dis, ça n’est pas sérieux ».
La première ministre assure que le système de retraites doit être réformé
« Je suis vraiment convaincue qu’on doit réformer notre système de retraite », a martelé la cheffe du gouvernement. Elle rappelle que « des mois de concertation avec les organisations syndicales ont conduit à des mesures sur les carrières longues, sur la pénibilité, sur les petites pensions, qu’on a intégrées dans le projet qui a été présenté le 10 janvier, que j’ai présenté avec le gouvernement le 10 janvier ».

« Ensuite, nous avons continué à discuter à l’Assemblée ou au Sénat pour trouver des compromis. Ce texte est, je pense, la meilleure proposition qu’on peut faire, en tout cas qui intègre tout ce qu’on a pu nous signaler comme difficultés particulières. Je ne souhaite pas que des salariés de l’agroalimentaire, du bâtiment, qui ont des métiers difficiles, travaillent jusqu’à 64 ans. Et les éboueurs travailleront bien jusqu’à 59 ans. Et aujourd’hui, tous les éboueurs auront un décalage de leur âge de départ, mais continueront à partir plus tôt que les autres Français. Quatre Français sur dix n’auront pas à travailler jusqu’à 64 ans », a-t-elle assuré.
« Nous voulions aller au vote », assure Elisabeth Borne
Invitée du 20 heures de TF1, Elisabeth Borne est revenue sur le recours par l’exécutif au 49.3. « Jusqu’à la dernière minute, avec mes ministres, nous avons tout mis en œuvre pour réunir une majorité sur ce texte. Vous savez, avec le président de la République, nous voulions aller au vote », a-t-elle dit en préambule.
« Comme vous le savez, le président des Républicains, Eric Ciotti, le président du groupe à l’Assemblée nationale, Olivier Marleix, voulaient voter cette réforme après les compromis qui ont été trouvés. Mais certains au sein de ce groupe ont joué une carte personnelle, en contradiction avec ce que portent les Républicains depuis des années, et aussi en contradiction, pour certains, avec ce qu’ils ont eux-mêmes proposé il y a quelques mois », a dit la première ministre.
« Nous avons échangé autour du président de la République avec les ministres, avec la majorité, et on a constaté que le compte n’y était pas. Donc, en accord avec le président de la République, j’ai engagé ma responsabilité et celle de mon gouvernement, non pas sur le texte initial qui avait été présenté par le gouvernement, mais sur le compromis qui a été trouvé hier entre les sénateurs et les députés. »
« Le 49.3 décuple notre détermination »
A l’appel de l’intersyndicale, plus d’un millier de personnes ont occupé en début de soirée la place Félix-Baret, à Marseille, face à la préfecture des Bouches-du-Rhône, pour exprimer leur colère contre l’utilisation de l’article 49.3 de la Constitution par le gouvernement.
Les représentants des principaux syndicats ont pris la parole à tour de rôle, appelant à la poursuite des actions contre la réforme des retraites. « Aujourd’hui, le gouvernement a activé le 49.3. Il a pensé que ça allait nous désespérer. Au contraire, cela va décupler notre détermination », a affirmé Caroline Chevé, secrétaire académique du FSU, chaudement acclamée par les manifestants. « On a un sentiment partagé ce soir, c’est la colère. Et cette colère doit s’entendre dans la rue », a estimé de son côté Serge Reynaud, représentant Solidaires.
« L’intersyndicale a mené le conflit de manière très académique jusqu’à maintenant et elle a bien fait. Le gouvernement a choisi de bafouer toutes les règles avec le 49.3… Maintenant, des règles il n’y en a plus », a prévenu Olivier Mateu, secrétaire général de la CGT des Bouches-du-Rhône, annonçant un blocage de l’incinérateur de la métropole
…. to be continued
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