Live en cours
La commission mixte paritaire, qui réunit sept députés et sept sénateurs, s’est mise d’accord sur un texte commun, avec 10 voix pour et 4 voix contre. Cela ouvre la voie à un vote définitif sur le texte jeudi au Sénat puis à l’Assemblée nationale. En parallèle, des milliers de manifestants défilent partout en France à l’occasion de la huitième journée de mobilisation.
Ce qu’il faut retenir de cette 8e journée de mobilisation à la mi-journée
• Les manifestations ont commencé
Les cortèges se sont élancés dans plusieurs villes de France ce matin pour protester contre le projet de réforme des retraites. Ils étaient 7 000 à Marseille selon la police (160 000 selon les syndicats). Au Havre, 5 600 personnes (30 000 selon les syndicats) ont fait le déplacement pour cette huitième journée de mobilisation.
• Début de la CMP
Les discussions ont commencé ce matin au sein de la Commission Mixte Paritaire (CMP). Quatorze députés et sénateurs se réunissent aujourd’hui pour tenter de s’accorder sur le projet de loi sur les retraites.
Malgré le mot d’ordre de la présidente de l’Assemblée nationale, souhaitant que les échanges se fassent en huis clos, les députés LFI retranscrivent depuis ce matin sur Twitter les propos tenus au sein de la Commission.
• La grève des éboueurs cristallise les tensions politiques
Les éboueurs et agents de propreté de la Ville de Paris ont annoncé hier la poursuite de leur mouvement de grève jusqu’à au moins lundi, alors que près de 7 000 tonnes de déchets s’amoncellent sur les trottoirs de Paris.
Ce matin, la collecte des déchets était toujours perturbée et ce même dans les arrondissements gérés par des prestataires privés, les trois usines d’incinération étant à l’arrêt.
Le sujet a pris une tournure politique, après que Gérald Darmanin a donné instruction au préfet de police de Paris de demander à la mairie de « réquisitionner » des moyens pour évacuer les milliers de tonnes d’ordures jonchant les trottoirs parisiens, justifiant notamment sa demande par « les conditions sanitaires » entraînée par l’arrêt des collectes de déchets.
En réponse au ministre de l’intérieur, la maire de Paris, Anne Hidalgo, a dit ne pas avoir le pouvoir réquisitionner les éboueurs en grève contre la réforme des retraites et ajouté qu’elle ne comptait pas demander à l’Etat d’agir en ce sens. Mme Hidalgo, qui soutient le mouvement social, « a conseillé [à M. Darmanin] de privilégier le dialogue plutôt que de passer en force », a affirmé une source dans l’entourage de l’élue socialiste à l’Agence France-Presse.
• Dans les transports
Le trafic est quasiment normal dans les métros parisiens mais très perturbé dans les RER a annoncé la RATP.
A la SNCF, le service reste dégradé et la circulation sera similaire à celle de lundi et mardi.
Du côté des airs, 20 % des vols à Paris-Orly sont annulés à la demande de la Direction générale de l’aviation civile (DGAC) en raison d’une grève des contrôleurs aériens.
• Le secteur de l’énergie toujours mobilisé
Des baisses de production étaient toujours à l’ordre du jour hier dans le secteur de l’électricité, encore très mobilisé compte tenu de l’enjeu crucial pour les électriciens et gaziers, qui, outre le recul de l’âge légal, redoutent la suppression de leur régime spécial de retraite. A Storengy, filiale d’Engie, la CGT-Energie a lancé un « ultimatum » pour qu’elle mette en œuvre d’ici ce soir une importante et rare baisse de pression dans les réseaux de gaz, sans quoi les grévistes s’en chargeront, ce qui pourrait priver de gaz des centrales et certains clients industriels.
• Dans les raffineries
La plupart des raffineries françaises étaient encore en grève hier, mais les grévistes étaient réticents à mettre les sites totalement à l’arrêt alors que les stocks sont quasi pleins. Depuis plusieurs jours, les syndicats du pétrole proposent aux grévistes des raffineries de durcir le mouvement contre la réforme des retraites en arrêtant la production, mais ces derniers renâclent à entamer ces opérations techniquement délicates et longues.
Tout le live
Retour en images sur la huitième journée de mobilisation contre le projet de réforme
Anne Hidalgo « ne donne pas suite » à la demande de réquisitions des éboueurs
La maire PS de Paris, Anne Hidalgo, « ne donne pas suite » à la demande de la préfecture de police de réquisitionner les éboueurs de la ville pour limiter les effets de leur grève contre la réforme des retraites, écrit-elle dans un courrier transmis à l’Agence France-Presse.
Alors que les poubelles continuent de s’accumuler dans la capitale au dixième jour de la grève, avec 7 600 tonnes non ramassées, le gouvernement et la mairie, qui soutient le mouvement social, se renvoient la responsabilité de cette situation « catastrophique » selon la mairie.
Une 8e journée de mobilisation en demi-teinte en régions
Cette huitième journée de mobilisation rassemblait un peu plus de monde que la précédente samedi en régions, mais nettement moins que celle du 7 mars, d’après les chiffres des autorités et des syndicats. Un léger rebond après une lourde chute : après les records du 7 mars, puis le contrecoup du 11 mars, les cortèges contre la réforme des retraites n’ont pas refait le plein.
Comme à Nice, où la préfecture a recensé 3 000 participants et les syndicats 12 000, un peu plus que samedi mais deux fois moins qu’il y a une semaine.
Idem au Havre (5 600 à 30 000), Perpignan (4 500 à 10 000), Strasbourg (4 100 à 10 000), Saint-Etienne (3 750 à 15 000) et Tarbes (3 600 à 9 000), où ce timide sursaut s’accompagne d’un écart croissant entre les estimations des uns et des autres.
C’est encore plus vrai à Nantes, où le comptage officiel stagne à 13 000 manifestants, tandis que les organisateurs en ont dénombré 35 000 – ce qui reste une des jauges les plus basses depuis le début du mouvement social.
Idem à Marseille, où la préfecture a de nouveau annoncé 7 000 participants, quand la CGT en a vu 160 000, soit deux fois plus que samedi.
Cas à part, Rennes voit ses chiffres partir dans deux directions opposées : la préfecture a compté moins de manifestants que samedi (7 500), alors que les syndicats en ont revendiqué davantage (15 000).
La Direction générale de l’aviation civile demande d’annuler 20 % des vols à Paris-Orly jeudi
Tout comme mercredi, la Direction générale de l’Aviation civile (DGAC) a demandé aux compagnies aériennes d’annuler jeudi 20 % de leurs vols à Paris-Orly, en raison d’une grève de contrôleurs aériens contre la réforme des retraites.
« En dépit de ces mesures préventives, des perturbations et des retards sont néanmoins à prévoir », a souligné la DGAC dans un communiqué mercredi, invitant « les passagers qui le peuvent à reporter leur voyage et à s’informer auprès de leur compagnie aérienne pour connaître l’état de leur vol ».
Le groupe Rassemblement national prévient qu’il votera jeudi contre le texte
Dans un communiqué publié notamment sur Twitter, le groupe Rassemblement national a prévenu qu’il votera jeudi contre le texte, « face à la surdité d’un gouvernement qui refuse d’entendre la contestation et le large rejet populaire d’un texte injuste et inutile ».
Le groupe précise qu’il « utilisera tous les moyens réglementaires et constitutionnels qui sont à sa disposition pour contrer ce texte ».
A Paris, la préfecture de police a comptabilisé 37 000 manifestants
Un total de 37 000 personnes ont manifesté mercredi dans les rues de Paris à l’occasion de la 8e journée de mobilisation contre la réforme des retraites organisée par les syndicats, selon un comptage de la préfecture de police.
Samedi dernier, lors de la précédente journée, ils avaient été 48 000 manifestants à battre le pavé parisien, selon la même source.
La France insoumise dénonce un « scandale démocratique »
« Scandale démocratique ! Sous influence du gouvernement, les macronistes et [Les Républicains] valident le texte de la réforme des retraites en CMP après des heures de magouilles ! La lutte continue dans la rue et demain dans l’hémicycle ! », a tweeté le groupe parlementaire de La France insoumise.
Olivier Dussopt réagit également à la conclusion de la CMP
Le ministre du travail, Olivier Dussopt, a salué sur Twitter « la conclusion positive de la commissio
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