ANALYSE – L’intervention massive des autorités américaines n’a pas suffi à rassurer totalement les investisseurs. Un vent de panique s’est emparé des Bourses européennes.
Une violente tempête s’est abattue sur les marchés, lundi, après la faillite de Silicon Valley Bank (SVB) et les difficultés rencontrées par plusieurs petites banques américaines. Le CAC 40 a perdu 2,9 %. L’indice phare est ainsi retombé en séance sous les 7000 points pour la première fois depuis la fin du mois de janvier. Francfort a baissé d’un peu plus de 3 %, Londres de 2,58 %.Les actions des banques étaient, une fois encore, en première ligne. À Paris, BNP Paribas et Société générale chutaient de plus de 6 %. Credit Suisse, très présent aux États-Unis depuis le rachat à la fin des années 1980 de la banque d’affaires américaine First Boston, dévissait de plus de 9 % en fin de journée. Du côté de Wall Street, la Bourse de New York a tenu le choc: le Dow Jones n’a chuté que de 0,28% quand le Nasdaq a grimpé de 0,45%.
Le spectre d’une panique financière a été tel que les politiques sont montés au créneau, des deux côtés de l’Atlantique. «Calmez-vous, calmez-vous!, a lancé lundi aux investisseurs Bruno Le Maire, le ministre des Finances. La réalité, c’est que le système bancaire français n’est pas exposé à SVB. Il n’y a pas de liens entre les différentes situations aux États-Unis et en Europe.»«Nous avons des banques qui sont solides et un système bancaire qui est solide», avait précisé le ministre un peu plus tôt. Même son de cloche au niveau européen. «Il n’y a pas de contagion directe et la possibilité d’un impact indirect est quelque chose que nous devons surveiller mais, pour le moment, nous ne voyons pas de risque significatif», a déclaré à Bruxelles le commissaire européen à l’Économie, Paolo Gentiloni.
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Outre-Atlantique, épicentre de la tourmente, les messages sont encore plus explicites. «Les Américains peuvent avoir confiance dans la solidité du système bancaire (…). Vos dépôts seront disponibles quand vous en aurez besoin», a déclaré en personne le président des États-Unis, Joe Biden, dans l’après-midi, assurant qu’il ferait «tout ce qui est nécessaire» pour qu’il en reste ainsi.
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Une garantie totale
Les autorités américaines sont déjà passées à l’action. Le Trésor américain, la Réserve fédérale et le Fonds fédéral de garantie des déposants (Federal Deposit Insurance Corp., FDIC) ont décidé que tous les déposants de SVB auront accès à leurs dépôts, quels que soient leurs montants. La garantie standard du FDIC, qui est plafonnée à 250.000 dollars, est donc de facto remplacée par une garantie totale. Cette mesure est importante car la plupart des dépôts restants auprès de SVB n’étaient pas couverts par le FDIC. Des centaines de
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