Être long à la détente, ce n’est pas forcément une bonne chose quand on est gardien de but. À 22 ans, Yéhvann Diouf s’apprête à vivre une huitième titularisation de rang dans les buts du Stade de Reims, après avoir démarré la saison en tant que numéro deux. Une éclosion qu’on pourrait presque trouver tardive, puisque l’on parle d’un joueur approché par le gratin européen (Bayern, Juventus, Tottenham…) à l’adolescence. Mais après avoir quitté Troyes pour le rival rémois à l’été 2019, et appris dans l’ombre de Predrag Rajković, Yéhvann Diouf tire enfin son épingle du jeu dans la Marne. Barré en début de saison par la recrue Patrick Pentz, le Franco-Sénégalais, qui a pour modèles Manuel Neuer, Alphonse Areola et Mike Maignan, a su renverser la situation, avant de stabiliser l’arrière-garde champenoise. Depuis, Diouf enchaîne les prestations de haut vol, et s’impose comme le nouveau pape de la cité des sacres. Rencontre avec un dernier rempart ancien basketteur, adepte de promenades dans les vignes avec son chien, et bientôt en vacances dans les Alpes.
Bonjour Yéhvann, comment as-tu réagi à ta non-sélection pour la Coupe du monde ?
(Rires.) J’ai regardé la liste, oui. Évidemment, je n’imaginais pas être dedans. Mais j’avais ma petite liste en tête, comme tout le monde. Deschamps n’a pas forcément la même que moi, surtout pour les gardiens, et au milieu de terrain. Je ne suis pas surpris du retour de Mandanda, mais comme je connais Alban Lafont, je voulais qu’il y soit. Après, ce n’est pas illogique non plus de prendre ces trois-là qui ont été champions du monde ensemble.
« Je serais très fier, parce que je me sens autant français que sénégalais. On verra bien. »
En fait, on voulait juste te parler des Bleus, parce que lorsqu’on a autant porté le maillot tricolore en jeune, on en rêve forcément chez les pros, non ?
Je suis né en France, j’y ai toujours vécu, donc évidemment que les Bleus, ça me fait rêver. Mais attention, j’ai aussi un côté sénégalais parce que j’ai de la famille là-bas, que je vais voir depuis tout petit. J’ai la double nationalité, donc les deux possibilités. C’est cool. Quoi qu’il arrive, je serais très fier, parce que je me sens autant français que sénégalais. On verra bien.
À Reims, tu occupes les cages gardées par un grand gardien sénégalais il n’y a pas si longtemps, d’ailleurs…
Ah oui hein ! Et pas n’importe lequel ! Edouard Mendy est super fort. Pourquoi pas faire comme lui…
En 2016, tu es devenu le plus jeune professionnel de l’histoire de l’ESTAC, pourtant tu ne t’installes en L1 qu’aujourd’hui, à 22 ans. Pourquoi tu as pris tout ce temps ?
Soyons francs : avec du recul, au moment où je signe professionnel, je n’étais pas prêt à être numéro 1 à l’entraînement ou en match. La Ligue 1, c’est du très haut niveau. Des gardiens jeunes, titulaires, il y en a très peu, à part Alban. Il a su maintenir sa place. On voit Illan Meslier à l’étranger, Paul Bernardoni à l’époque à Troyes. Mais un très jeune gardien titulaire, ce n’est pas courant. Au-delà de ça, je me suis toujours concentré sur ma position. De la frustration, j’en ai eu à Troyes parce qu’à un moment donné, je devais jouer la Coupe de France, mais je me suis blessé. J’en ai eu ensuite quand je suis parti à Reims, où l’on me promet un poste de numéro 2, et je me retrouve numéro 3. Forcément, ça frustre. Mais je me dis qu’il faut travailler, ne pas baisser les bras, et au pire des cas on aura une chance ailleurs. La frustration, il faut savoir la transformer en quelque chose de positif, s’en servir de car
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